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29/05/2019

_Imagining Urban Futures_

Imagining Urban Futures : Cities in Science Fiction and What We Might Learn from Them : Carl ABBOTT : 2016 : Wesleyan University Press : ISBN-13 978-0-8195-7671-2 (la fiche ISFDB du titre) : 261 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 27.95 USD pour un hc avec jaquette avec quelques illustrations en n&b qui existe aussi en ebook (-7972-9) disponible chez l'éditeur ().

anglais,2 étoiles

Ecrit par Carl Abbott, à qui l'on doit un ouvrage un peu similaire sur les rapports entre SF et Western, cet ouvrage passe en revue les diverses images de la ville dans la science-fiction. Qu'il s'agisse de la ville en ruine, de la ville tentaculaire, des monades urbaines, des villes nomades ou de la cité utopique, cette image est centrale dans le genre comme l'ont montré Gary K. Wolfe ou d'autres. Indépendamment de sa signification symbolique (comme développée par Wolfe dans The Known and the Unknown), la ville reste aussi le décor habituel d'une grande partie des textes du genre (à la différence de la Fantasy).

anglais,2 étoiles

Les huit chapitres que nous propose Abbott déroulent donc un parcours commenté des divers types de villes évoqués plus haut (future, désertée, piégée, extraterrestre, carcérale, sous dôme...). S'appuyant essentiellement sur la SF écrite (malgré la présence inévitable de films comme Metropolis ou Blade Runner), cette promenade rappellera de nombreux souvenirs au lecteur un tant soit peu chevronné (de Jack London à Alastair Reynolds en passant par Cordwainer Smith) qui pourra aussi piocher dans la bibliographie fournie en fin de volume (il y a aussi un index).

anglais,2 étoiles

Le côté "léger" de cet ouvrage est fort agréable et donne une lecture plutôt sympathique mais c'est aussi sa principale faiblesse. On n'y trouve en effet aucune véritable analyse approfondie de la thématique de la ville et de son utilisation par le genre hormis un certain nombre de lieux communs. On sent Abbott nettement plus à l'aise sur la description des intrigues. Le tout forme un bon petit ouvrage, très lisible et finalement plus proche d'un long article encyclopédique que d'une étude de fond.

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

16/04/2019

_Il venait de Céphée Il s'appelait Versins_

Il venait de Céphée Il s'appelait Versins : Martine THOME (d'après la préface) :2003 : L'Age d'Homme : ISBN-10 2-8251-1736-6 : 161 pages (+ cahier photographique de 8 pages) : prix inconnu pour un tp à la diffusion sans doute limitée.

Il venait de Céphée Il s'appelait Versins.jpg

Pierre Versins était l'un des hommes-orchestre de la SF francophone. Tour à tour écrivain, scénariste, collectionneur, auteur d'ouvrages de référence, critique, créateur du seul musée de la SF (La Maison d'Ailleurs), il a été au coeur du genre depuis ses débuts en France. Peu après son décès (le 19 avril 2001), l'association des amis de la maison d'ailleurs (AMDA) a décidé de rassembler ce fascicule souvenir, tache coordonnée par Martine Thomé (sa première épouse) et publiée par l'éditeur "habituel" de Versins.

En avant Mars (Métal 1955-2T).jpg

Cet ouvrage se présente donc sous la forme d'un recueil d'essais de taille variable (au mieux une dizaine de pages) dans l'ordre alphabétique des contributeurs (pour ne pas froisser les susceptibilités !), de Forrest J. Ackerman (en anglais dans le texte) à Elisabeth Vonarburg. Une "bio-bliographie sommaire" termine l'ouvrage qui offre aussi un cahier photographique central en n&b. Il n'y a pas d'index. D'une façon logique, la plupart des témoignages et réminiscences tournent autour des deux œuvres maîtresses de Versins : sa massive Encyclopédie de l'utopie et de la science-fiction (évoquée ici) et la Maison d'Ailleurs (située à Yverdon en Suisse pour ceux qui ne la connaissent pas).

français,2 étoiles,VersinsComme souvent avec ce type d'ouvrage à vocation "eulogique", la participation de Versins à la vie de la SF française/francophone est un peu présentée comme un long fleuve tranquille. Ce déluge de bons sentiments et d'appréciations positives est parfois un peu répétitif et le plus intéressant est ce que l'on peut lire "en creux" dans certains articles (brouilles avec certains, péripéties autour de la gouvernance de la MDA, retrait du genre et exil, sort de sa collection). Il serait sans doute important pour l'étude du genre en VF qu'une bibliographie critique de Versins soit entreprise mais cette perspective semble peu probable, ce qui est dommage.

français,2 étoiles,Versins

Note GHOR : 2 étoiles (parce que c'est un hommage)

20/01/2019

_Les chefs-d'œuvre de la science fiction_

Les chefs-d'œuvre de la science fiction : Le Point Pop #25 : 2018 : ISBN-13 978-10-93232-95-5 : 106 pages (pas d'index, bibliographie sommaire) : Coûte 7.90€ pour un magazine grand format illustré en couleur et n&b.

Les chefs-d'oeuvre de la science fiction.jpg

Ce numéro "spécial" du Point fait partie de la famille des hors-série de magazines consacrés à la science fiction comme il en apparaît régulièrement (souvent dans la sphère littéraire ou éducative). On a ici le choix plutôt original de nous présenter la SF au travers de 12 textes. Dans l'ordre chronologique, les élus sont : 20.000 lieues sous les mers, La guerre des mondes, 1984, Le meilleur des mondes, les Fondation, Fahrenheit 451, Dune, La nuit des temps, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques, La main gauche de la nuit, La stratégie Ender et le cycle Hypérion.

Hyperion (Bantam 1990).jpg

Au milieu de nombreuses pages de publicité, chaque texte est évoqué sur plusieurs pages par un auteur différent (qui n'est d'ailleurs pas du sérail) avec force illustrations (souvent d'adaptations cinématographiques). On y trouve aussi diverses annexes : avant-propos, introduction, interviews de Card et Gibson, tribunes de Bordage et Damasio, bibliographie famélique, pistes de lecture... L'ensemble se défend (sauf le choix de certaines "pépites")  et se laisse lire (les illustrations originales de Guignard sont sympas et bien vues). On aurait peut-être aimé un minimum de relecture ou de rigueur qui aurait évité à Roland Lehoucq d'écrire que Clarke est un auteur américain ou à François-Guillaume Lorrain d'affirmer que Galaxy est un pulp (un contresens s'il en est) ou de lancer les lecteurs sur la piste des romans de FranCk Herbert. Malgré ces pinaillages habituels de ma part, le résultat est plutôt satisfaisant pour un ouvrage de ce type.

français, 2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles

05/01/2019

_Pulp Voices_

Pulp Voices or Science Fiction Voices #6 : Jeffrey M. ELLIOT : 1983 (pour la première édition) : Borgo Press/Wildside Press (série "The Milford Series" #37) : ISBN-13 978-0-89370-257-1 (la fiche ISFDB du titre) : 64 pages (pas d'index ni de bibliographie) : coûtait originellement 3.95USD pour un tp non illustré de quelques photos en n&b qui existait aussi en hc (-157-2). Mon ouvrage est une édition sans doute assez récente visiblement produite en POD (en décembre 2018 ?).

anglais,2 étoiles

Publié par le "consortium" Borgo(d'abord)/Wildside(ensuite) dans une collection comportant presque 80 de titres, cet ouvrage est donc le sixième (et dernier) de la série SF Voices (voir ici et ). Il s'agit d'un recueil d'interviews de 5 auteurs qui sont plus ou moins reliés aux pulps (bien que dans le cas de Gold, le rapport soit ténu) : Williamson, Gold, Coblentz, Moore et Gallun. Ces interviews sont des textes de longueur très variable (de 7 à 15 pages) dont certains sont précédemment parues dans divers supports fanzinesques dans la deuxième moitié des années 1970. C'est donc un ouvrage dont l'intérêt est essentiellement historique.

anglais,2 étoiles

Une des forces majeures de cet ouvrage en particulier réside dans le recueil et la conservation de la parole de certains auteurs qui ont vraiment écrit pour des pulps (Coblentz, Gallun), une espèce déjà en voie de disparition à l'époque. L'interview de Williamson n'apporte pas grand chose de neuf contrairement à celle de Gold (qui éclaire un peu les débuts de Galaxy). Celle de Moore montre bien l'importance de ce type d'ouvrage. Par exemple, et contrairement à une légende tenace, Moore y indique clairement que le choix d'utiliser ses seules initiales n'a strictement aucun rapport avec le fait de dissimuler qu'elle était une femme (je la cite : "I used the initials C. L. simply because I didn't want to be known at the bank that I had an extra source of income"). Encore une belle histoire d'oppression masculiniste qui tombe à l'eau et qui montre que l'accès aux sources originales ou à la parole des gens concernés est un incontournable et fait tout l'intérêt de cette série. 

anglais,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles.

27/12/2018

_Harry Harrison ! Harry Harrison !_

Harry Harrison ! Harry Harrison ! : Harry HARRISON : 11-2014 : Tor : ISBN-13 978-0-7653-3308-7 (la fiche ISFDB du titre) : 351 pages (y compris bibliographie, pas d'index) : coûte 26.99 USD pour un hc avec jaquette illustré d'un cahier photographique central en n&b.

Harry Harrison Harry Harrison.jpg

Harry Harrison est mort en 2012. Cet écrivain américain qui a vécu dans de nombreux pays est relatievement peu connu en France, sans doute à cause de l'absence de traduction de ses principales séries "récentes" (The Hammer & The Cross, Stars & Stripes, To the Stars, Eden...) et reste chez nous comme étant l'auteur de Bill, le héros galactique et des Deathworld (du moins les deux premiers). Comme Mack Reynolds (autre auteur peu connu par ici) il a été un certain temps le "chouchou" de Campbell puis s'en est éloigné pour poursuivre une carrière prolifique (parfois trop pourraient penser certains) mais n'ayant jamais atteint des sommets. On notera quand même qu'il existe une quantité non négligeable de matériau bibliographique (Biamonti, Tomlinson, Benson & Stephensen-Payne) ou critique (son pote Stover) sur cet auteur.

Les 3 solutions (AM 1969).jpg

Cet ouvrage est donc son autobiographie, un travail qu'il n'a pas pu complètement terminer avant sa mort d'où sa structure un peu particulière. Le livre commence par une chronologie de la vie de Harrison, se poursuit par une longue partie autobiographique (250 pages) qui s'interrompt assez brutalement dans les années 80. En guise de complément, David Hartwell (l'editor du livre) nous propose ensuite plusieurs essais  (sur une centaine de pages) de l'auteur sur des sujets importants pour lui (Campbell, l'Esperanto, la Russie, ses principales séries) qu'il n'a pas eu le temps d'intégrer à la partie autobiographique. L'ouvrage se termine par une bibliographie des premières éditions et ne comporte pas d'index (qui a dit hélas ?).

Bill Le héros galactique (La Découverte 1985).jpg

Comme souvent, le résultat se laisse lire d'agréable façon. Comme souvent aussi chez les auteurs américains, c'est parfois plus un travelogue qu'une réflexion sur le genre, son évolution, des oeuvres ou des pratiques professionnelles. Ici d'autant plus que la vie d'Harrison a été plutôt bohême. On arrive toutefois à récupérer quelques informations sur la participation d'Harry Harrison à la vie du genre, même si cela n'est guère facilité par l'absence d'index. Au final un ouvrage que la mort de son auteur et sujet a visiblement laissé inachevé mais qui se laisse tout de même lire sans malgré tout apporter beaucoup de neuf.

anglais,harrison,2 étoiles

Note GHOR : 2 étoiles